SDIS du rhône
Le
président du conseil d’administration à
Monsieur le secrétaire général du syndicat
CGT
des sapeurs
pompiers professionnels, Lyon‑Rhône
120, rue Philippe de Lassalle 69004 LYON
Le 3 NOV. 2004
Indemnités pour les sapeurs
pompiers
Votre courrier du 14 octobre dernier fait référence aux
indications données dans le rapport d'orientations budgétaires
présenté au conseil d'administration du 11 octobre concernant
les dispositions envisagées en faveur des sapeurs pompiers
professionnels en début de carrière.
Je souhaite situer ce point dans un contexte plus général.
Dans le courrier que je vous ai adressé le 20 septembre 2004,
faisant suite à notre entrevue du 2 août, je vous faisais part
de mon souhait d'aboutir, en concertation avec les organisations
syndicales, à un accord sur la gestion de fin de carrière des
sapeurs‑pompiers professionnels de plus 50 ans dans le cadre des
dispositions de la loi du 13 août 2004 :
Pour la CGT, nous attendons toujours cette réunion
Par ailleurs, en réponse à plusieurs de vos
courriers antérieurs, il m’a été donné de vous indiquer et de
vous confirmer que le conseil d'administration avait fait le
choix de préférer à l’attribution de nouvelles indemnités des
mesures structurelles visant à améliorer le déroulement de
carrière des agents et créer, en tant que de besoin, des emplois
nouveaux. Pour la CGT ces emplois sont
nécessaires au bon fonctionnement du SDIS, et ne doivent pas
être comme c’est le cas par exemple au SSSM être occupés par des
SPV
Ces orientations ont été mises en application sans retard,
puisque, je le rappelle, le conseil d’administration a procédé,
dès le début de l’année à la création de 64 emplois
supplémentaires de sapeurs pompiers professionnels à raison de
32 emplois dès 2004 et de 8 emplois par an de 2005 à 2008. En
outre, 100 emplois de sous‑officiers supplémentaires ont été
crées à votre demande, soit une augmentation de l’ordre de 210
%. La réforme de la filière permet
d’aller beaucoup plus loin, comme cela a d’ailleurs été fait
pour les cadres A.
J'ai eu à plusieurs reprises l’occasion de souligner que ces
décisions étaient non seulement significatives en terme de
déroulement de carrière mais qu'elles auraient, à plus long
terme, une incidence non négligeable pour les agents au moment
de leur cessation d’activité. Elles ont, à mon sens, un effet
plus profitable qu’une majoration du régime indemnitaire.
Nous
pensons que c’est au personnel de se prononcer sur ce point, en
quantifiant son pouvoir d’achat, et ajoutons que le Pdt du SDIS
a toujours indiqué que si une prime légale existait elle serait
créée ???
Ceci étant, à la suite de nos entretiens du mois d'août,
j’ai souhaité examiner avec un soin particulier la situation de
ceux des sapeurs pompiers professionnels en tout début de
carrière qui ne peuvent se voir attribuer un logement en
casernement.
Au-delà des très sensibles améliorations apportées à leur
situation par les décisions adoptées voici deux ans par le
conseil d’administration, et qui ont à l’évidence rendu plus
aisé leur entrée dans la vie professionnelle, j’ai demandé au
directeur départemental d’examiner les mesures nouvelles qui
pourraient être envisagées en ce qui les concerne.
Ce faisant, j'ai indiqué qu'il ne pouvait s'agir, à mes
yeux, que d'une mesure ponctuelle, sans répercussion sur
l'ensemble de la carrière des agents et n’entraînant pas, pour
le service départemental, de surcharge budgétaire excessive.
(Toutes les mesures
prises en faveur des SPV vont dans le sens d’une augmentation
tangible du budget du SDIS, et pour les SPP des moyens peuvent
facilement être dégagés, nous avons des solutions à proposer…)
Je vous confirme donc que la mesure dont je proposerai
l’adoption au conseil d’administration concernera exclusivement
les sapeurs pompiers de 2ème et de 1ère
classe.
La CGT demande une
mesure PERENNE et qui s’applique à tous les SPP non COURLY.
Comme pour les agents de la filière technique, cette mesure
s'inscrit dans démarche d’amélioration de la situation des
agents de notre établissement public qui perçoivent les salaires
les moins élevés. J'observe d'ailleurs que votre organisation
syndicale s’est félicitée des dispositions arrêtées pour les
agents techniques de la catégorie C. Je ne doute pas d’ailleurs
que vous regarderez de même façon mes propositions en faveur des
sapeurs pompiers en début de carrière.
Je veux par ailleurs profiter de ce courrier pour apporter
réponses aux observations que vous avez portées à ma
connaissance au cours des semaines écoulées.
S'agissant des retenues sur salaires pour faits de grève,
vous n'ignorez pas que la règle appliquée n’est pas celle du
trentième indivisible. Conformément à la jurisprudence de la
juridiction administrative, il est appliqué une règle de stricte
proportionnalité des heures non travaillées en regard des
obligations de service. D’autres
jurisprudences très récentes que nous tenons à la disposition du
Pdt disent TOUT le contraire, à suivre…
Pour ce qui concerne le repos de sécurité des sapeurs
pompiers volontaires en garde postée, c’est à l’employeur du
salarié exerçant une activité de sapeur pompier volontaire,
voire au salarié lui-même, qu’il appartient d’exercer un
contrôle. (Comment se fait il alors que
des employés du SDIS ne respecte pas les nécessaires repos et
risquent ainsi de mettre en danger leurs colllègues ou la
population secourue ? ). La loi du 13 août 2004 relative
à la modernisation de la sécurité civile (article 79) précise
d'ailleurs que « les activités de sapeur‑pompier volontaire ne
sont pas soumises aux dispositions législatives et
réglementaires relatives au temps de travail.
J’ajoute, qu’à aucun moment, le service n’a imposé la moindre
obligation à un sapeur pompier volontaire qui aurait signalé son
impossibilité d’assurer une garde en raison du temps de repos
qu’il doit observer après une activité professionnelle.
S' agissant des difficultés que vous relevez dans le
fonctionnement du centre d’intervention de Villeurbanne-La Doua,
il faut observer que la montée en puissance du volontariat
s'inscrit dans la durée et que ces difficultés ont un caractère
passager. Le directeur départemental sera conduit à prendre,
dans le cas d'espèce des mesures propres à prendre en compte
cette situation qui ne saurait remettre en cause les
orientations que nous avons définies.
Nous dénonçons le non respect trop fréquent des unités de
valeur, qui à nouveau mettent en danger les SP et le manque de
responsabilité dont fait preuve la hiérarchie suite aux alertes.
Enfin, j’ai noté votre souhait pour ce qui concerne la
nomination au grade d’adjudant de tous les sergents titulaires
du concours de sous officier. Je m’en tiendrai, sur ce point
comme dans les autres domaines, au respect des textes
réglementaires. La CGT demande une
mesure tout à fait LEGALE et gage d’équité et de reconnaissance
envers ces sous officiers.
Je vous prie d'accepter, monsieur le secrétaire général, mes
salutations distinguées.
Michel MERCIER, Président
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