le courrier CGT |
Lyon, le 17 février
2002. lettre R/AR
Mr le Président du Conseil d’Administration
du SDIS du Rhône, immeuble « le
Sévigné »
146, rue pierre corneille
69003
LYON Copie
à Monsieur le Préfet. Objet :
Respect arrêté 18 octobre 2001, décret 90-851 et CGCT Mr
le président, A l’heure actuelle,
et malgré nos précédents courriers d’alerte (12 déc 2002, ci
Doua, 19 janv.03, CIP Corneille) nous constatons chaque jour que des
fourgons pompe tonne, base essentielle et incontournable de toute
attaque incendie, partent en intervention avec des équipages établis
non conformément à la législation. Vous ne pouvez être
sans savoir que l’équipage d’un FPT doit être composé de 6 à 8
sapeurs pompiers, et doit donc comprendre au minimum un chef d’agrès,
un conducteur engin pompe, 2 chefs d’équipe et deux équipiers. Selon l’arrêté du
18 octobre 2001, les unités de valeur requises pour tenir les
fonctions telles que définies dans le décret 90-851 modifié et le
code général des collectivités territoriales sont clairement établies
et listées. Nous estimons que tout
manquement à ces obligations réglementaires nous semble constitutif
d’un « manquement délibéré à une obligation de prudence »
voire une « mise en danger d’autrui par omission ou imprudence »
aggravé par le fait que nous vous avons déjà dénoncé ces
situations à plusieurs reprises. Si ces situations de
fourgons pompe tonne armés par de chefs d’équipes ne détenant pas
les unités de valeurs nécessaires perduraient au delà de ce jour,
nous nous verrions dès lors dans l’obligation d’engager un
recours pour faire cesser ces dysfonctionnements. Il en est de même
pour les caporaux amenés à occuper les fonctions de chef d’agrès
sur des engins de secours à une équipe (VSAB par ex.), ils doivent,
au regard de ces textes détenir l’UV « SAP 3 »
( art.42 décret 97-1225), ce qui n’est pas toujours le cas,
et nous nous retrouvons à nouveau dans l’illégalité. Ces situations, imposées
par un montage de feuilles de garde non correct, et un système de
gestion qui autorise de tels départs à priori, et non pas
exceptionnellement, pourrait avoir des conséquences dramatiques en
cas de recherche de responsabilité. Et ceci pour les agents concernés, qui acceptent ceci car vous leur faites miroiter une promotion future, en leur demandant de prendre une fonction qu’ils n’avaient pas vocation à occuper, mais également pour tous ceux qui montent ou signent les feuilles, et aussi les chefs de garde qui engagent également leur responsabilité en acceptant de fait ces situations, etc… Il
est inadmissible que le conseil d’administration, représenté par
vous même son président, et le DDSIS se dédouanent ainsi sur des
subalternes de LEURS RESPONSABILITES car tous ces cas découlent
d’une non application de textes légaux, et de réformes imposées
au SDIS encore une fois sans en avoir mesuré toutes les conséquences. Nous ne pouvons
accepter que ces situations perdurent car elles font peser une
« épée de Damoclès » au dessus d’agents plus ou moins
contraints d’accepter de telles situations. Nous demandons donc
immédiatement :
-Un règlement opérationnel conforme à la législation
(classification des centres, missions, rôles et compétences des
agents, types de départs à priori, armement des véhicules,…) -
Le respect IMPERATIF des
dispositions contenues dans le CGCT, notamment que TOUT DEPART
INCENDIE DOIT ETRE EFFECTUE PAR AU MOINS UN ENGIN POMPE ARME DE 6
HOMMES MINIMUM (même pour un feu de poubelle) ( art. R 1424-42) et
dans le cas contraire il devra donc systématiquement être doublé
par un autre… -
Le respect des décrets 97-1225, 90-851 et de l’arrêté DU 18
OCTOBRE 2001 relatif à la formation des SP. -
L’établissement et la diffusion générale et actualisé chaque
fois que nécessaire d’une liste nominative de tous les agents SPP
SPV du SDIS avec les UV détenues par chacun. -
Une note de service ou directive opérationnelle additionnelle précisant
clairement les rôles et missions de chacun, ainsi que les UV requises
pour occuper les fonctions de chef d’agrès VSAB, FPT, de chefs d’équipe
ou équipier VSAB ou FPT (CFAPSE, recyclages obligatoires, et les
niveaux des UV REQUISES INC, SAP, GOC, TOP, etc…) -
Une directive opérationnelle pour les opérateurs CTA leur indiquant
clairement dans quels cas autoriser tels ou tels départs incomplets,
ou hors délais, -
Ainsi que la précision encore une fois par directive opérationnelle
des délais d’attente de départs des engins pour chaque mission
d’urgence. ( les fameuses 6 minutes qui n’ont à notre
connaissance aucune base légale permettant de dégager la
responsabilité d’opérateurs CTA CODIS à l’heure actuelle), et
qui pourraient amener un juge à se demander pourquoi le CTA a attendu
6 minutes avant de doubler un départ. Vous le voyez,
monsieur le Président, le règlement opérationnel du SDIS du Rhône,
contrairement à ce que vous aviez annoncé lors d’une séance du
conseil d’administration n’a pas autant de boucliers et parachutes
vous mettant à l’abri de tout, et est de plus entaché d’illégalité. Le syndicat CGT reste
à votre disposition pour toute entrevue ou renseignements complémentaires
et n’hésitera pas à engager tout recours nécessaire au respect
strict des textes et lois en vigueur. Espérant voir notre demande expressément exécutée, nous vous prions d’agréer, monsieur le Président, l’expression de nos sentiments respectueux. |
A CGT |