communiqué de presse du 15 mai 2002

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Communiqué de presse syndicat CGT des pompiers professionnels du Rhône, 15 mai 2002.

 

NOUS AVIONS RAISON DEPUIS LE DEBUT !

 

Enfin, on nous donne raison sur les effectifs et le manque de pompiers professionnels, mais il aura fallu plus de 8 mois au SDIS pour réellement comprendre l’ampleur du désastre, 8 mois de réunions, de conflits, de préavis de grève, (qui étaient le seul moyen pour discuter avec nos décideurs), la démission de la CGT des instances paritaires (qui ne servent à rien tant tout est ficelé d’avance), une grève illimitée, et une grande manifestation (par ailleurs violemment réprimée par les forces de l’ordre ce qui a hélas causé une réaction musclée des pompiers) pour être enfin entendus, et que le SDIS du Rhône reconnaisse que le manque de pompiers professionnels est réel, et que si rien n’est fait, il n’y aura plus de pompiers professionnels dans les casernes en fin d’année !!!

 

Il manquera selon la direction du SDIS au bas mot 30000 heures de garde de sapeurs pompiers professionnels (d’après nos calculs, nous estimons qu’il s’agit là d’un minimum ! )

 

Pourquoi un tel gâchis, une telle incompréhension, un tel décalage entre les hommes de terrain et leurs chefs à la direction ? La faute d’une direction irresponsable ?

 

La solution préconisée, c’est de demander un effort supplémentaire aux sapeurs pompiers professionnels, en comptant sur leur dévouement, leur conscience professionnelle, OUF ! ils en ont, et c’est d’ailleurs pour cela qu’ils sont dans la rue si souvent en ce moment…

Donc après avoir imposé une énorme RTT et un passage obligé au régime 12 heures, la direction du SDIS demandera aux sapeurs pompiers d’effectuer des heures supplémentaires en fin d’année ! (cherchez l’erreur…)

 

Certes, l’année 2002 est une année de transition, beaucoup de réformes se télescopent, mais à la CGT nous le savions, notre direction pouvait elle l’ignorer, malgré nos incessants courriers et prises de parole ?

Nous avions demandé un échéancier, avons proposé des solutions transitoires, nous n’avons pas été écoutés, or depuis 1999 nous demandions d’anticiper sur les recrutements en prévision de la RTT, et maintenant il manque des hommes à l’appel…

 

Pourtant après le 4 avril une lueur d’espoir brillait  avec l’annonce de recrutements conséquents, d’avancées concrètes et nous pouvions espérer que nos actions n’avaient pas été vaines, et qu’enfin il y aurait le nombre de SPP nécessaires à la couverture des risques de ce département, mais aujourd’hui, une nouvelle fois tout est remis en cause ! Les engagements pris et les paroles données ne sont pas respectés !

Et aujourd’hui le dialogue est une nouvelle fois rompu, car notre directeur par intérim envisage des dispositions totalement contraires à ce qui a toujours été annoncé par les élus du conseil d’administration aussi bien dans les médias qu’en réunions.

 

Il était convenu fort logiquement qu’aucun sapeur pompier volontaire ne prendrait la place de sapeurs pompiers professionnels, mais que ceux ci viendraient en complément des effectifs professionnels déjà présents (même si le débat d’idée sur le fait de la présence de SPV dans des centres à très forte charge opérationnelle est toujours très présent et que l’ensemble des syndicats est hostile à cette solution, car nous estimons que les SP volontaires ne sont pas là pour servir dans des centres qui effectuent 5000, 10000 ou même 14000 interventions annuelles, sur leur temps de repos et en plus de leur métier mais qu’ils ont tout à fait leur place ailleurs, dans des centres péri-urbains mixtes où la sollicitation est moindre et plus adaptée à leur spécificité ou en milieu rural où ils sont indispensables pour garantir le maillage correct du territoire).

 

Nous constatons une nouvelle fois qu’après avoir annoncé que l’on se plaçait en situation de recrutement maximum, le SDIS du Rhône cherche encore une fois à rogner sur les effectifs professionnels en cherchant l’économie de 48 postes  alors même que ceux ci sont impératifs pour remplir les besoins opérationnels exprimés par le Préfet dans le règlement opérationnel, cadre qui n’est à l’heure actuelle jamais correctement rempli tel que négocié. (résultat : VSAB à 3, manœuvres impossibles, malades non remplacés…)

 

Aussi étant donné que le SDIS essaye de communiquer en arguant que tout va bien, de discréditer les mouvements des pompiers de terrain (alors que ceux ci n’existeraient pas si nous étions entendus) et cela à grand renfort de publicités à 40000 F la page dans les médias, nous vous devions ce droit de réponse et d’information sur la situation réelle, vue par des pompiers qui montent dans les camions et vous côtoient chaque jour.

 

Le syndicat CGT des sapeurs pompiers professionnels du Rhône

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